poste frontiere dans la brousse ouvert depuis 2 ans seulement au tourisme, qques bungalows de bambous et un barriere suffisent.. la route est desormais tres bonne, et il n`est plus possible de descendre a Phnom penh en bateau, seul moyen efficace de transport jusqu`en 2006.. l`offre s`adapte vite.. ca n`est pas simple pour autant, 20h au lieu des 11 annoncees, 4 minibus differents, 1 bac, personne pour nous expliquer quoi que ce soit.. on se laisse bercer, sans autre choix que de faire confiance, et on arrive finalement sans encombre a 3 heures du matin.. guesthouse dans le tourist ghetto, au bord du lac, les pieds dans les lotus, terrasse orientee plein ouest, ideale pour les couchers de soleil.. choc.. choc de la civilisation retrouvee, dynamique, pressante, affolante, sans transition apres le calme du laos..choc surtout de cette histoire recente, terrifiante, presque un suicide collectif a l`echelle d`une nation, soutenu par les grandes puissances. toute la population en garde les stigmates, 4 000 000 de morts entre 1975 et 1979, 200 000 khmer rouges participent encore a la vie du pays, 86 dirigeants KR au gouvernement, 1 mutile pour 275 habitants, le proces de cette horreur n`a pas encore eu lieu, interdisant le travail de deuil.. choc estompe par la population, jeune, accueillante, curieuse et rieuse, decidee a oublier collectivement..
on a eu la chance de decouvrir Phnom penh a travers l`oeil de Leo, dit Leo la quenotte, ou le chinouille, dentiste de 70 ans d`origine chinoise ayant beaucoup vadrouille et revenu au cambodge il y a 10 ans.. on y a decouvert le poivre de kampot, sucre et releve, le chevreuil au poivre vert, nos premiers ravioli dits Wanton, et vraiment d`origine chinoise, le poulet noir, specialite chinoise marinee si longtemps que tout, peau tete et carcasse compris, se mange, les dancing khmer retro, le monde etrange des expatries.. ceremonie chinoise du the, degustation en 5 temps, d`abord, le nez, puis le gout en 4 gorgees, 1 l`amertume, c`est la vie, 2 la vie n`est finalement pas si amer que ca, 3 encore plus doux, l`amitie, 4 toujours plus suave, indefinissable et penetrant, c`est l`amour... mention speciale au Marche russe, dans lequel on ne se lassait pas de flaner, brochettes et gauffres delicieuses, friandises a base de riz et banane dans des feuilles de bananier.. beaucoup de vestiges de la presence francaise, pas mal de francophones, beaucoup de touristes francais.. capitale a echelle humaine, bars branches sur les bords du Tonle Sap, palais royal et photo de la reine mere a chaque coin de rue.. on a veritablement ete seduits par Phnom penh, et les trois jours passes avec Leo ont magnifiquement mis en perspective ce voyage en Asie du Sud est, les diverses influences chinoises, vietnamiennes, thai, francaises, amercaines, russes dans cette partie du monde..
1 commentaire:
Et bien moi aussi je voyage d'abord, suis partie à Barcelone trois jours !
Vous embrasse.
Enregistrer un commentaire